Comment choisir un terrain pour construire sa maison ?
Le choix d’un espace d’édification d’une habitation neuve ne se limite pas à sa constructibilité, au budget ou à l’emplacement voulu. D’autres paramètres sont à prendre en compte. Il s’agit notamment de s’assurer de la facilité des travaux et de se projeter sur la qualité de vie sur le lieu. Quel est le terrain idéal pour bâtir sa maison ?
Quid du terrain isolé et en lotissement
Les surfaces en lotissement possèdent l’avantage d’être déjà viabilisé, prêt à construire, accessible et délimité. En plus, certaines démarches administratives restent à la charge du lotisseur. Par contre, les fondations demandent le respect des règles strictes. Avec un terrain isolé, il appartient au propriétaire d’effectuer le bornage et quelques travaux d’aménagement. Cette fois, pas de normes ou de charges de copropriété, l’acheteur a juste à suivre le plan d’urbanisme local. D’ailleurs, le terrain isolé se montre le mieux placé si l’on envisage, dans le futur, d’agrandir sa maison ou de construire une piscine. Mais en fin de compte, il s’agit plus d’un choix personnel.
La constructibilité du terrain
Avant d’acheter, il faut toujours passer à la mairie de la commune afin de demander le plan local d’urbanisme. À l’aide de ce document, on dispose de tous les renseignements nécessaires concernant le lieu, consulter ce site pour connaître la valeur d’un terrain. On ne doit pas omettre de se renseigner sur les règles de constructions de la zone. En effet, selon l’emplacement, des règles strictes de fondation peuvent être imposées. Des fois, le propriétaire ne bénéficie pas de la jouissance totale de ses espaces. C’est le cas lorsqu’elle est grevée de servitude (droit de passage) et de droit de préemption. Cela peut nuire à la réalisation de votre projet.
Étude de la surface et de la nature du sol
Si bien que les renseignements obtenus à la mairie se montrent satisfaisants, il y a encore une autre étape à accomplir : l’étude du sol. Il ne s’agit pas d’une obligation, mais on recommande de faire appel à un géotechnicien afin de connaître la qualité du sol et la stabilité de la future fondation sur le long terme. En fait, avec un sol gorgé d’eau ou argileux, l’apparition de fissure reste fort probable, au pire le sous-sol ne supportera pas la maison. Quant à la surface, un terrain plat est plus facile à bâtir qu’un terrain en relief ou en pente. Une pente de plus de 15 % contraint le propriétaire à effectuer un terrassement coûteux.
Analyse de la viabilisation et de l’environnement du terrain
L’étude de la viabilisation consiste à savoir si le terrain se raccorde facilement à la canalisation, à l’électricité, au gaz, à la voirie, etc. En effet, plus la distance entre la propriété, les équipements et réseaux sont longs, plus on engage des dépenses coûteuses. En ce qui concerne la topographie, l’orientation par rapport aux vents et au soleil est déterminante. Ceux-là se jouent dans la performance énergétique de la future habitation. Enfin, il ne faut pas oublier de considérer le calme, le dynamisme et l’environnement du quartier sur lequel on projette de construire. C’est-à-dire, penser au confort de vie sur le lieu une fois qu’on déménage.
Vérifications complémentaires souvent négligées
assainissement, perméabilité, nappe phréatique, risque d’inondation : ces éléments hydrologiques et environnementaux méritent une attention particulière avant l’achat. Outre la stabilité mécanique du sol, il faut consulter la cartographie des risques naturels et envisager une étude hydrologique si le terrain est proche de zones basses ou de cours d’eau. L’évacuation des eaux pluviales, la capacité de percolation et la présence de zones humides ou de biotopes protégés peuvent contraindre l’implantation et imposer des systèmes de rétention, de drainage ou de traitement. Dans les secteurs non raccordés aux réseaux, la filière d’assainissement non collectif doit être compatible avec la perméabilité du sol et la topographie locale ; certains dispositifs d’épandage ou de micro-station exigent des surfaces non saturées et des distances réglementaires vis‑à‑vis des captages d’eau souterraine.
Au-delà des aspects techniques, pensez aux contraintes logistiques et aux nuisances potentielles : accessibilité pour engins de chantier, emplacements de stockage, tracés pour l’évacuation des matériaux et protections contre la poussière et le bruit pendant la construction. L’environnement sonore, la présence d’activités économiques à proximité, ainsi que les exigences d’accès pour les secours et la sécurité incendie peuvent influer sur la conception et le coût du projet. Enfin, gardez à l’esprit les obligations d’aménagement liées à la préservation de la biodiversité et des corridors écologiques, qui peuvent entraîner des mesures compensatoires paysagères. Pour approfondir ces points techniques et réglementaires, lisez pour cela Le Blog Du Foncier.
